Début mars, je commençais le challenge de lecture « We Need Diverse Books. » J’approche des six mois de challenge et quelques personnes parmi les lectrices et les lecteurs de ce blog m’ont demandé si j’avais découvert des romans qui valaient le détour.

Je suis loin d’avoir terminé mon challenge mais voici déjà quelques coups de cœur.

Combien de livres lus durant six mois de We Need Diverse Books ?

Je suis à une vingtaine de livres lus si on compte les bande-dessinées, moitié moins si je ne compte que les livres. Certains ont été offerts ou fortement conseillés par des proches (surtout parmi les bande-dessinées). Du coup, il m’est arrivé de lire des hommes cisgenres, blancs et (je suppose) hétérosexuels. Mais grâce à la bienveillance de mes amis, ces livres étaient rarement problématiques et ont été de belles découvertes.

Dans mes achats, il n’y a qu’une fois où je n’ai pas fait attention à ce que je prenais. J’étais en Islande et j’avais envie de m’acheter des contes. Les vacances m’ont fait baisser ma garde.

Mes conseils de lecture

Voici quelques livres que j’ai beaucoup appréciés et/ou qui m’ont beaucoup fait apprendre durant ces six premiers mois (qui ne sont pas tout à fait terminés mais faisons comme si, merci).

« Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage » de Maya Angelou

C’est le premier livre lu durant le challenge. Maya Angelou est une poétesse, actrice, militante et écrivaine afro-américaine décédée en 2014. Ce livre est le premier tome de son autobiographie (romancée, d’après Wikipedia) et parle de son enfance dans les années 30/40. Il a été très intéressant, très éclairant sur une période que je ne connaissais pas. Je l’ai lu en anglais mais il existe une version traduite en français.

« The Little Book of the Icelanders in the Old Days » et « The Little Book of the Hidden People: Stories of elves from Icelandic folklore » d’Alda Sigmundsdóttir

Durant mon voyage en Islande, j’ai voulu acheter des livres pour m’informer un peu plus sur le folklore. J’ai découvert Alda Sigmundsdóttir à l’occasion, qui est écrivaine, traductrice et journaliste économique et politique (au Guardian, entre autres). Et, en plus de tout cela, elle est plutôt drôle et didactique. Elle est très accessible à des néophytes sur l’Islande. Je suppose qu’elle sera moins intéressante si vous vous y connaissez déjà.

Si vous êtes curieuses et curieux de la culture islandaise, je vous conseille grandement ces deux livres (à lire dans l’ordre que je vous ai donné pour mieux comprendre les morales des contes). Garantis remplis d’héroïnes de contes qui survivent parce qu’elles préfèrent lire plutôt que danser avec des inconnus.

« L’indésirable » de Sarah Waters

Je connaissais déjà Sarah Waters, écrivaine britannique ouvertement lesbienne, avant de commencer le challenge. Mais cela faisait longtemps que je n’avais pas ouvert un livre d’elle.

Autant le dire tout de suite, ce n’est pas mon livre préféré parmi les siens. Mais elle reste assez captivante et je n’ai pas décroché du livre. Si vous voulez lire des livres de Sarah Waters, je vous conseille davantage « Caresser le velours » et « Du bout des doigts » . Attention : ses personnages sont presque tous malsains et ses histoires sont loin d’être joyeuses. C’est très prenant, mais autant vous prévenir que vous n’allez pas rire.

« Augie and the Green Knight » de Zachary Weiner, illustré par Boulet

A priori, ce livre ne devrait pas rentrer dans la liste. Cependant, l’histoire est drôle, l’héroïne est parfaite et les illustrations magnifiques.

C’est un bel objet (l’édition entre mes mains est magnifique) et je le conseille chaudement si vous aimez voir une petite fille pleine de ressources. C’est un livre jeunesse que j’offrirais bien aux enfants dans mon entourage, malheureusement, il est en anglais. Il est malgré tout très bon pour les adultes.

« Rat Queens » de Roc Upchurch et Kurtis Wiebe

« Rat Queens » est une série de comics qui se passe dans un monde d’heroic fantasy, très inspiré par les jeux de rôle. Un groupe d’aventurières aussi drôles que redoutables attire diverses catastrophes. A lire pour les personnages variés et pour passer un très bon moment.

« Projet 17 mai » de… plein de monde

Le « Projet 17 mai » est un projet collectif de dessinateurs contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie, initié en 2009. J’ai reçu le second tome cette année, mais je vous conseille grandement de vous procurer le premier aussi. Les bénéfices de la vente des albums sont reversés à l’association SOS Homophobie.

Verdict après ces six mois

J’ai découvert des belles choses. Dernièrement, je suis partie sur quelques romans de science-fiction féministe.

Cependant, mes lectures sont généralement d’auteur·e·s des Etats-Unis ou d’Europe et ce serait bien de faire davantage attention quand j’achète mes livres. Si vous avez des suggestions, n’hésitez pas !

En attendant, je vous donne rendez-vous le 22 août pour le Ray’s Day !