C’est le retour du point hebdomadaire pour le NaNoWriMo 2015. Cette fois-ci, nous sommes au beau milieu de la troisième semaine.

Il s’est passé beaucoup de choses en France depuis vendredi 13 novembre. Mais je me suis dit que j’allais quand même publier ce point.

STATISTIQUES

Voici ce que j’ai fait jusqu’ici :

32 030 mots !

32 030 mots !

Je suis dans un état étrange. Les attentats, puis les réactions du gouvernement auxquelles je suis opposée (je suis une pacifiste convaincue), me minent le moral. Je ne sais pas si je vais publier un article sur mes convictions. J’en ai parfois envie, d’autres fois je me dis que c’est un peu tôt, que j’ai besoin de sortir de l’hébétude causée par le choc.

Revenons au NaNoWriMo : ce n’est pas facile d’écrire dans un climat de peur, de tristesse et d’injonctions guerrières. Et encore, j’ai eu de la chance. Je ne connais aucune victime. Je n’étais (pour une fois !) pas dans les quartiers touchés.

Alors, oui, mon avance a diminué. Pas parce que j’étais en vacances mais parce que je ne savais pas trop comment réagir, comment continuer à vivre alors que j’ai peur de prendre le métro, d’aller travailler, ou que je me retiens de demander quotidiennement des nouvelles à mes proches. Malheureusement, je suis bien consciente que c’est une peur que je vais devoir apprivoiser.

Malgré cela, j’ai continué à écrire. Il faut dire que mon roman m’a beaucoup aidée, parce que j’ai rédigé des passages qui font écho à mes sentiments.

J’ai préparé à l’avance des textes d’encouragements pour chacune des semaines du NaNoWriMo. La suite de cet article va peut-être vous paraître décalée par rapport à tout ce qui se passe dans le monde. Mais les conseils ne sont pas si mauvais, pour celles et ceux qui ont continué d’écrire. J’ai pris la décision de les laisser.

LA troisième SEMAINE, le coup de fatigue

Je me plains souvent d’être fatiguée durant la troisième semaine. Je pense qu’après le blocage de la deuxième semaine, c’est le pire moment. Celui où on se rend compte que le NaNoWriMo n’est pas si simple. Malgré toute la bonne volonté que nous pouvons avoir, c’est un défi. Et aujourd’hui, même si nous avons dépassé la moitié du mois, il reste beaucoup de chemin à parcourir.

Peut-être que vous êtes en retard. Peut-être que vous avez de l’avance mais que cette avance a tendance à fondre comme neige au soleil. Ou peut-être que vous gérez très bien la situation. Dans tous les cas, ne vous inquiétez pas. Oui, 50 000 mots c’est difficile. Oui, vous arrivez au moment où ça se ressent.

Si vous ne vous sentez pas très bien, je vous propose de faire une pause. Allez, samedi. Ou dimanche. Ne touchez pas à votre NaNoWriMo. Allez vous promener, faites la fête avec des amis (ce serait bien de leur rappeler votre existence, après tout), dînez au restaurant, prenez un bain… peu importe. Mais ne touchez pas à votre NaNoWriMo. Qui sait, des nouvelles idées arriveront peut-être ? Dans le pire des cas, vous aurez pris un peu d’air, vous aurez soufflé. Et ça fait du bien.

Bon, il ne faut pas que cette pause dure trop longtemps : plus vous vous éloignerez de votre NaNoWriMo, plus ce sera difficile d’y revenir. Mais une journée ou deux ne feront pas de mal.

Courage. Vous avez écrit et vous pouvez déjà en tirer de la fierté.